Le jour où je me suis lancée en indépendante et où j’ai quitté Paris
Il y a 4 ans, j’étais salariée et j’habitais entre Ménilmontant et le Père Lachaise. Je travaillais à Levallois-Perret au Public Système Hopscotch, qui n’avait pas encore déménagé en plein cœur de la capitale. Aujourd’hui, je suis indépendante, installée à Rodez en Aveyron.
Cela va faire 4 ans que j’ai quitté Paris. J’y ai vécu douze ans (voire même quatorze si je compte mes deux années de prépa HEC au lycée Carnot). Cela n’aurait donc fait pas loin de deux décennies. J’aurais presque pu devenir une vraie Parisienne. À la place, je suis devenue celle que certains pourraient regarder les yeux écarquillés. J’ai déménagé à Rodez, en Aveyron. Comme beaucoup de Parisiens, j’ai passé un temps certain à imaginer d’autres vies ailleurs – je me suis longtemps appesantie sur Berlin, puis Barcelone. J’ai même appris l’espagnol en intensif, en cours du soir et en solo dans une école sur place. (Aujourd’hui, je ne fais que baragouiner.)
Et ça pourrait être quoi la vie loin de Paris ?
Il s’avère que vivre ailleurs – en l’occurence en Aveyron – est extrêmement confortable. C’est comme si les années passées à Paris m’avaient fait dire : « c’est trop facile de choisir le confort ». Après tout, si une vie facile était quelque chose que je recherchais, pourquoi avoir passé tout ce temps dans un petit appartement au cœur d’une ville polluée et encombrée ? Est-ce que j’avais intégré les valeurs des personnes autour de moi et mis de côté les miennes ?
Vivre à Paris n’a jamais été mon rêve absolu, comme il peut être celui de certains. Mais Paris m’a permis de réaliser plusieurs envies professionnelles : devenir conceptrice-rédactrice publicitaire et événementielle, intégrer de belles agences de communication, gagner mes premiers salaires, être diplômée en graphisme. Peut-être qu’une fois que j’ai eu tout ce que je voulais, j’étais prête à partir. J’ai acquis de l’expérience, je me suis constitué un carnet d’adresses, j’ai mémorisé les lignes de métro et hop, c’était fait.
Passer à l’action
Pendant plus d’un an, j’ai vécu à Toulouse. J’ai pris ce chemin car j’y avais étudié, je connaissais la ville. C’était un choix « de raison ». Montpellier faisait aussi partie de ces vies possibles après Berlin et Barcelone – j’avais même rendu visite à plusieurs agences événementielles locales, au culot, en sonnant à leurs portes à l’été 2011. Et Paris ne m’a pas manqué. Je vivais en colocation, malgré mes 35 ans, dans une immense maison, avec un jardin en plein cœur de la ville rose. Je créais Hop des idées.
Un bilan très positif
4 ans après, je dirais sans hésiter que l’expérience m’a été profitable. J’ai créé mon activité d’indépendante en communication Hop des idées et l’espace Coworking Rodez. J’ai construit un réseau Aveyronnais, tout en continuant de développer mes réseaux Toulousains et Parisiens. Vous rêvez d’ailleurs ? Je ne peux que vous encourager à franchir le pas. Mais réfléchissez-y et préparez le changement.
Adeline Daoudal